Le travail, c’était comment avant ?

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Le quotidien d’un travailleur d’antan

Au Moyen Âge, la notion de travail était associée au labeur. Les travailleurs devaient effectuer des travaux pénibles demandant un effort soutenu, de longue haleine ainsi qu’une grande ténacité. On pense entre autres aux manouvriers et aux journaliers, des paysans qui réalisaient des travaux agricoles divers à l’époque pour des cultivateurs. Malheureusement, ces derniers ont laissé peu de traces dans les ouvrages, si bien qu’il est assez difficile de se faire une idée de leur quotidien.

Certaines professions n’existent même plus aujourd’hui, comme celle d’allumeur de réverbères (à l’huile ou au gaz), d’ange-gardien, dont la mission était de ramener chez eux les clients du bar les plus ivres et d’assurer leur sécurité en chemin, ou encore de laitier, qui passait chaque jour déposer le lait à domicile et reprendre les bouteilles consignées de la veille.

Si l’on s’intéresse à l’époque plus récente de nos grands-parents et arrière-grands-parents, on remarque déjà de grandes différences par rapport au monde actuel. Il y avait déjà beaucoup moins de chômage, donc moins d’inquiétude pour accéder à l’emploi, la période étant marquée par le plein emploi. En parallèle, il y avait aussi beaucoup moins de choix de carrières. Celles-ci étaient plus linéaires et les journées plus longues. Pour l’anecdote, dans son livre « Dans la dèche à Paris et à Londres », George Orwell raconte que, le matin, l’heure de pointe dans le métro parisien se situait à 6h. Par ailleurs, nos aînés étaient plus solidaires et leurs revendications menaient à de vrais progrès quand la société d’aujourd’hui tend à davantage d’individualisme.

Un « avant » et un « après » pandémie

A côté de cela, il est clair que la crise de la Covid-19 et les confinements ont bouleversé les habitudes de travail des individus, faisant ainsi grandement évoluer les mœurs. De nouveaux besoins ont émergé, parmi lesquels celui de pouvoir travailler à distance régulièrement. En effet, le télétravail, devenu la norme durant la pandémie, a rencontré un certain succès, en permettant aux travailleurs de développer leur bien-être tout en optimisant leur productivité (horaires plus flexibles, suppression des trajets, meilleure maîtrise de l’environnement de travail, plus d’intimité, moins d’interruption…).

Au-delà du télétravail, c’est surtout la flexibilité et la quête de sens qui sont devenues la nouvelle normalité professionnelle. Les collaborateurs désirent désormais avoir plus de choix et de contrôle sur leur lieu de travail, leurs horaires et même leurs missions. Si cela ne répond pas à leurs exigences, ils n’hésitent pas à démissionner. La place du travail dans leur vie a été redéfinie.

Quelques dates clés de l’histoire du travail

Certaines dates ont façonné l’histoire du travail. C’est par exemple le cas de :

  • 1841 : loi interdisant le travail des enfants de moins de 8 ans

Avant cela, ces derniers travaillaient dans les mines ou les usines dans d’atroces conditions et étaient très peu payés. La loi fixe également une durée maximale de travail : 8h par jour pour les enfants de 8 ans à 12 ans et 12h jusqu’à 16 ans. Elle interdit en outre le travail de nuit jusqu’à 12 ans. Cette loi est considérée comme la première encadrant le travail en France.

  • 1906 : loi sur le repos hebdomadaire et création d’un ministère du travail

Le 13 juillet 1906, une loi accorde à tous les ouvriers et les employés un repos de 24h après 6 jours de travail. Le 25 octobre 1906, le gouvernement crée le ministère du travail.

  • 1919 : instauration de la journée de travail de 8h

La loi sur la journée de 8h est adoptée le 23 avril 1919, bien que le texte prévoie de possibles dérogations.

  • 1936 : arrivée des congés payés et de la semaine de 40h

En mai 1936, les partis de gauche remportent les élections législatives. Les grèves se multiplient partout dans l’Hexagone et le gouvernement vote une série de réformes, dont l’instauration de 2 semaines de congés payés pour tous les salariés et de la semaine de 40h sans diminution de salaire.

  • 1950 : création du salaire minimum garanti

Le 11 février 1950, le Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, le SMIG, est créé.

  • 1956, 1969 et 1982 : de nouvelles semaines de congés payés

En 1956, la troisième semaine de congés payés est votée. En 1969, c’est au tour de la quatrième, une des revendications de Mai 68, et en 1982, de la cinquième semaine (avec l’instauration des 39h hebdomadaires).

  • 1958 : création d’une assurance chômage

Pour la première fois, si un salarié perd son travail, il a le droit à un revenu de compensation.

  • 2000 : passage aux 35h

En janvier 2000, Martine Aubry, alors ministre de l’Emploi et de la Solidarité du gouvernement Jospin, fait passer le temps de travail à 35h au lieu des 39h.

(iStock – Archive Holdings Inc.)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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