L’hommage de décembre : Jean d’Ormesson

Il y a quatre ans, la France perdait alors deux monuments le même jour : Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson. C’est à 92 ans que Jean d’Ormesson a tiré sa révérence, le 5 décembre 2017. Né le 16 juin 1925, d’Ormesson a brillé par ses talents d’écrivain, de journaliste et de philosophe aguerri. Issu de la noblesse française, Jean d’Ormesson a conquis les Français par ses convictions, ses répliques phares, et son statut d’Immortel. Découvrons, pour lui rendre hommage, quelques anecdotes sur l’écrivain.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Il y a quatre ans, la France perdait alors deux monuments le même jour : Johnny Hallyday et Jean d’Ormesson. C’est à 92 ans que Jean d’Ormesson a tiré sa révérence, le 5 décembre 2017. Né le 16 juin 1925, d’Ormesson a brillé par ses talents d’écrivain, de journaliste et de philosophe aguerri. Issu de la noblesse française, Jean d’Ormesson a conquis les Français par ses convictions, ses répliques phares, et son statut d’Immortel. Découvrons, pour lui rendre hommage, quelques anecdotes sur l’écrivain.

Une vie familiale compliquée

Jean d’Ormesson dira :

« Si je suis entré à l’Académie française, si j’ai été directeur du Figaro, si j’ai fait un semblant de carrière à l’UNESCO, c’était évidemment pour obtenir le pardon de mon père. »

Cette citation fait sens si l’on se concentre sur les relations qu’entretenaient Jean d’Ormesson avec son père. Dans plusieurs de ses ouvrages (par exemple Qu’ai-je donc fait, en 2008), Jean d’Ormesson évoque le conflit perpétuel entre son père et lui. En effet, le père d’Ormesson, André d’Ormesson, le considérait comme un voyou, un bon à rien.
A l’origine de ces tensions, l’histoire d’amour vécue entre Jean et la femme de son cousin. En effet, une idylle est née entre les deux individus au point que Jean d’Ormesson parvienne à ce que sa promise quitte son époux. Dans ses écrits, l’Immortel raconte que cette histoire d’amour n’aura pas duré, mettant ainsi la pagaille dans sa famille, pour rien. Son père ne se remettra jamais de ces tensions.

La mère de Jean d’Ormesson

Marie Henriette Isabelle Anisson du Perron est la mère de Jean d’Ormesson. Elle est issue, à l’instar de son mari, d’une lignée noble et plus précisément de celle d’Étienne-Alexandre-Jacques Anisson-Dupéron, alors directeur de l’Imprimerie royale en 1783.
Avant de rendre son dernier souffle en 1975, la mère de Jean d’Ormesson lui aurait donné trois grands principes de vie :

  • Ne jamais se faire remarquer ;
  • Ne jamais faire parler de lui ;
  • Toute lettre mérite une réponse.

Le philosophe en service militaire

Lors de son service militaire, Jean d’Ormesson a intégré le régiment des parachutistes. Là-bas, il est tout de suite reconnu comme étant un philosophe et érudit, bien loin des préoccupations des militaires.
Pourtant, Jean d’Ormesson va parvenir à les surprendre par un courage sans nom.

Le régiment doit sauter en parachute depuis un avion. Cela signifie que les militaires vont former des groupes de 12 ou 15 personnes, appelés « Stick« . Le principe veut que les militaires se poussent les uns à la suite des autres, en ligne. Exercice somme toute banal pour la plupart des militaires. Jean d’Ormesson raconte alors que ses camarades ne souhaitent pas le pousser puisqu’il est intellectuel. Ils décident de lui laisser le choix de le faire ou non. Cette remarque à la fois amicale et pleine d’ironie a suffi à d’Ormesson pour sauter le pas. A la stupeur générale, il saute, se disant alors : « Si tu ne sautes pas, tu es déshonoré ».

Le directeur du Figaro sur liste noire

En 1974, Jean d’Ormesson est nommé directeur général du Figaro. Durant ces années, ses convictions feront beaucoup parler.

Jean Ferrat, par exemple, verra l’un de ses titres, Un air de liberté, retiré d’une émission de télé. En effet, le chanteur s’oppose aux idées d’Ormesson sur le colonialisme et la guerre du Viêt Nam.
Mais ce qui est assez cocasse, c’est qu’au début de sa carrière, les livres de Jean d’Ormesson n’étaient jamais promus dans le Figaro. Et pour cause, l’écrivain français était sur liste noire. Une seule phrase en est à l’origine : « Il y a tout de même une justice, on ne peut pas être directeur du Figaro et avoir du talent ». Ces paroles, Jean d’Ormesson les a émises lorsqu’il a rédigé une critique du roman du grand patron du Figaro, Pierre Brisson, intitulé Double Cœur. Alors que ce livre connaissait un grand succès partout en France, Jean d’Ormesson en a fait une critique assez virulente. Cette dernière phrase aura eu le mérite de le mettre en lumière. Peu de temps après, d’Ormesson devient directeur général du journal.

Pour rendre hommage à Jean d’Ormesson à l’occasion des quatre ans de sa disparition, laissez une pensée sur sa page commémorative.

(Crédit photo : © Wikimedia Commons / Starlight / Domaine Public)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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