L’hommage du mois : Rouget de Lisle

Chaque mois, nous rendons hommage à une personnalité particulière, ayant marqué l’Histoire. En ce mois de juin et à l’approche du célèbre 14 juillet, jour de commémoration de la prise de la Bastille, faisons un bon dans le passé et découvrons quelques anecdotes entourant Rouget de Lisle, auteur de l’hymne national français : La Marseillaise.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Chaque mois, nous rendons hommage à une personnalité particulière, ayant marqué l’Histoire. En ce mois de juin et à l’approche du célèbre 14 juillet, jour de commémoration de la prise de la Bastille, faisons un bon dans le passé et découvrons quelques anecdotes entourant Rouget de Lisle, auteur de l’hymne national français : La Marseillaise.

La jeunesse de Rouget de Lisle

C’est le 10 mai 1760 que Claude Joseph Rouget de Lisle voit le jour en Bourgogne-Franche-Comté. Il est d’ailleurs issu d’une grande famille puisqu’il est l’ainé des huit enfants de ses parents.
Rouget de Lisle passe sa jeunesse dans la ville du Jura : Montaigu où il suit des études et intègre dans les années 1780, l’Ecole royale du génie de Mézières, qui inspirera plus tard la création de L’Ecole Polytechnique. L’entrée dans cette école se faisait sur concours et était réservée principalement à la noblesse. Théorie, cours de dessin, de mathématiques, taille et coupe des pierres… étaient les matières enseignées à l’époque.

Rouget de Lisle, l’auteur

Dès le début des années 1790, Claude Joseph Rouget de Lisle voit sa vie prendre un tournant lorsqu’il fait la rencontre de Philippe-Frédéric de Dietrich, alors maire de Strasbourg. L’homme politique demande à Rouget de Lisle de composer plusieurs chants patriotiques à l’occasion d’événements importants.

  • L’Hymne à la liberté (1791) : fête de la Constitution ;
  • Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin (1792)

Ce dernier chant est en réalité bien connu. En effet, lors de la Révolution française, les fédérés des provinces décident de se rendre à Paris pour défendre la patrie. Les Marseillais avaient déjà entendu Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin. Ils se mettent donc à entonner ce chant patriotique durant leur périple. C’est tout naturellement que le chant change de titre pour devenir Le Chant des Marseillois, puis enfin La Marseillaise. Ce chant devient l’hymne national officiel par décret de la Convention. Lors de l’Empire, il disparaît pour retrouver enfin sa place comme hymne au retour de la troisième République en 1879.

Par la suite, Rouget de Lisle écrit d’autres chants qui ne rencontreront pas le même succès.

  • Chants Français (1825)
  • Vive le Roi ! ou Chant du Jura (1814)

Le mystère de La Marseillaise

La Marseillaise fait l’objet d’un grand questionnement. En effet, il apparaît qu’un mystère subsiste autour de sa conception. S’agit-il véritablement d’une création de Rouget de Lisle ?
Certains aiment à penser que Rouget de Lisle a en fait parodié l’oratorio (drame lyrique religieux) d’Esther de Grisons. Evidemment, il convient de préciser qu’à cette époque la parodie n’a pas le sens qu’on lui attribue aujourd’hui. Si actuellement ce terme fait référence à la reprise d’une œuvre sous forme de dérision, il s’agissait à l’époque de la reprise simple d’un air musical, dans ce cas précis, pour lequel Rouget de Lisle a simplement modifié les paroles. Rouget de Lisle ne serait donc pas l’auteur véritable de La Marseillaise.
D’autres pensent qu’il s’agit de la situation inverse et que l’oratorio d’Esther de Grisons est directement inspiré de l’œuvre de Rouget de Lisle. Aucune preuve ne permet aujourd’hui de tendre vers l’un de ces raisonnements en particulier.

Fin de vie

Penser que Rouge de Lisle, par la conception de la Marseillaise, est devenu riche et célèbre est une utopie. En réalité, l’homme militaire et auteur a connu des temps difficiles.
Il s’essaie à la littérature, mais faute de succès, il se recentre sur l’écriture de chansons. Rouget de Lisle, pour survivre, doit rédiger des traductions d’ouvrages en anglais, des préfaces mais aussi des mémoires.

Sa situation le conduit à être emprisonné pour dettes à la prison de Sainte-Pélagie. Le roi Louis-Philippe lui accorde une rente les dernières années de sa vie.
Rouget de Lisle meurt le 26 juin 1836 à Choisy-le-Roi. Il était âgé de 76 ans. Les cendres de l’auteur sont aux Invalides à compter de 1915. Sa tombe, quant à elle, est à Choisy-le-Roi.

Rouget de Lisle aura donc marqué l’Histoire de France avec La Marseillaise, devenu un apprentissage obligatoire depuis 2003 dans les écoles maternelles et primaires françaises. Hymne à la paix, chaque fois que ce chant retentit, c’est un souvenir de Rouget de Lisle qui jaillit.

(Crédit photo : iStock)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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