En effet, bon nombre d’entre elles se préoccupent désormais de ce que ressentent leurs employés et cherchent à créer un environnement professionnel épanouissant. On fait le point.
Le bonheur au travail : pourquoi est-ce important ?
Au travail, le bonheur se définit comme le bien-être ressenti par un employé dans l’exercice de ses fonctions. Celui-ci peut dépendre de divers critères, à l’instar de l’ambiance, du poste, des missions, de l’équipe… Cultiver le bonheur au travail offre de nombreux avantages. Cela permet tout d’abord une meilleure gestion du stress, prévient le risque de « burn-out » (épuisement professionnel dû au surmenage en français) comme de « bore out » (épuisement professionnel dû à l’ennui en français), augmente la productivité, la motivation, l’attention et la créativité des salariés. En plus d’améliorer leurs performances, un niveau de bonheur élevé les rend plus susceptibles de rester dans une entreprise. Toute organisation souhaitant retenir ses talents et limiter son taux de rotation a donc intérêt à investir ce domaine. Cela limite par la suite les coûts liés à la perte de connaissances, ainsi que la nécessité d’attirer et de former du nouveau personnel.
A noter que le bonheur au travail concerne bien sûr les salariés, mais également les dirigeants. Si ces derniers sont heureux, ils sont plus enclins à apporter des changements positifs et à manager de manière bienveillante. En outre, en cultivant le bien-être au travail, les entreprises améliorent leur image de marque et bien souvent leurs résultats globaux. Tout le monde y gagne !
5 clés pour créer un environnement professionnel épanouissant
Comprendre les attentes des employés
Pour s’assurer du bonheur des employés, il convient tout d’abord de connaître et de comprendre leurs besoins. Ces derniers peuvent varier d’une personne à l’autre, en fonction de son rôle dans la société, de son expérience ou même de sa personnalité. Pour y parvenir, la seule manière consiste à leur demander directement (par le biais de réunions, d’échanges informels, de questionnaires, de sondages…), tout en pratiquant l’écoute active. Il faut par ailleurs les impliquer dans la prise des décisions pour favoriser leur sentiment d’appartenance leur engagement.
Instaurer une bonne ambiance
L’ambiance au sein de l’équipe est un autre élément essentiel. En effet, un environnement de travail sain et bienveillant est vecteur de bonheur. Dans ce cadre, la hiérarchie est invitée à encourager certaines valeurs comme la sincérité et l’empathie, tout en faisant preuve d’indulgence. La gestion du personnel doit également être équitable pour favoriser l’entraide et le travail en équipe. Le fait de promouvoir la santé et le bien-être physique est aussi une piste, puisque la pratique d’activités diminue l’anxiété, le risque de maladies et d’arrêts de travail, tout en améliorant la confiance en soi et la créativité.
Limiter la charge de travail
A côté de cela, une importante charge de travail peut être source de stress, d’où la nécessité de prêter attention à ce point en communiquant correctement, en priorisant les projets, en définissant des « deadlines » (dates limites en français) à l’avance et en mettant en place des outils collaboratifs. L’idée n’est toutefois pas d’être trop laxiste. Certains employés ont justement besoin d’être « challengés » (mis au défi en français) pour s’épanouir dans la sphère professionnelle. Dans ce cas, il est intéressant de leur offrir plus de responsabilités ainsi que des opportunités de se dépasser afin de valoriser leur rôle.
Offrir de l’autonomie et une grande liberté d’action
Pour créer un environnement de travail épanouissement, les managers ont tout intérêt à laisser une certaine liberté d’action aux salariés. Ils instaurent de ce fait un climat de confiance, leur donnent davantage d’occasions de s’accomplir et de mettre en exergue leurs forces ainsi que leurs talents.
Être attentif à l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle
Enfin, ce n’est plus un secret : l’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle est aujourd’hui devenu une priorité pour de nombreux salariés. Pour la respecter, plusieurs options s’offrent aux employeurs : proposer des horaires flexibles, du télétravail, une salle de sport, encourager les pauses, les temps de déconnexion… Les options sont multiples.
Et en télétravail : le bonheur est-il possible ?
En télétravail, la donne peut se compliquer car le bonheur dépend surtout de la volonté du salarié (ou de l’indépendant) d’y mettre du sien. Celui-ci doit être acteur de son épanouissement. Il ne peut pas tout attendre de l’entreprise. S’il est évident qu’il faut mettre en place un espace dédié au travail, confortable et où l’on se sent bien, pour pouvoir dissocier son espace personnel et professionnel, il est plus difficile de cultiver le lien social. Néanmoins, ce n’est pas impossible grâce aux outils collaboratifs à la disposition de tous.
Dans le cas des salariés en télétravail, les managers jouent un rôle clé en matière d’épanouissement professionnel puisque c’est à eux de créer de la cohésion d’équipe, de faire circuler correctement les informations et de déceler les éventuels signaux d’alerte. L’écoute est primordiale ainsi que le questionnement. Pour finir, les télétravailleurs doivent apprendre à se connaître en observant les tâches qui boostent leur énergie et, a contrario, celles qui la réduisent à néant. Il convient d’instaurer des rituels, afin de rester motivé et de ne pas perdre le sens de son travail.
(Crédit photo : iStock / 10’000 Hours)