Comment rester actif et engagé dans la vie communautaire en vieillissant ?

En France, au moins 530 000 personnes âgées seraient en situation de mort sociale, c’est-à-dire qu’elles ne voient jamais, ou très rarement, d’autres personnes. Elles passent leurs journées entièrement seules.

Si toutes les situations ne sont heureusement pas toujours aussi extrêmes, la solitude en général est un fléau difficile à combattre, et ce particulièrement chez les séniors.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

En France, au moins 530 000 personnes âgées seraient en situation de mort sociale, c’est-à-dire qu’elles ne voient jamais, ou très rarement, d’autres personnes. Elles passent leurs journées entièrement seules.

Si toutes les situations ne sont heureusement pas toujours aussi extrêmes, la solitude en général est un fléau difficile à combattre, et ce particulièrement chez les séniors.

L’isolement des séniors en France : état des lieux

En 2021, 6,5 millions de séniors âgés de plus de 60 ans estimaient n’avoir personne avec qui discuter s’ils souhaitaient se confier sur des aspects intimes de leur vie. Si ceci peut sembler anecdotique, ce chiffre en dit cependant long sur la solitude que peuvent ressentir ces personnes.

Un grand nombre de nos ainés se sentent donc isolés, vivent seuls ou n’ont que peu de lien au monde qui les entoure.

Ces chiffres sont alarmants, d’autant plus que l’isolement peut être à l’origine de nombreuses difficultés sociales et médicales chez les personnes âgées.

Rester seul peut en effet causer des dépressions, accroître le stress, accélérer la perte de réflexes cognitifs, ou encore isoler des premiers gestes de soin, lorsque même aller chez le médecin devient un défi, au plan physique comme géographique …

Les répercussions sont nombreuses. Il est donc essentiel de comprendre d’où provient l’isolement social, pourquoi il est important de lutter contre et comment y parvenir.

Pourquoi la vie sociale peut devenir plus difficile à maintenir avec l’âge ?

La solitude, en plus d’être difficile à vivre, a de nombreuses conséquences directes et graves sur la santé mentale et physique de nos ainés. Si cette situation est particulièrement difficile à combattre et peut très vite devenir pesante, c’est parce que l’isolement social peut avoir différentes origines, qui trouvent parfois leurs sources dans des situations difficilement évitables.

Perte de personnes proches

Avec l’âge et la vie qui suit son cours, il n’est pas rare que les séniors soient confrontés à la perte d’un proche. Un ami de longue date, un membre de la famille, ou son ou sa conjoint.e …

Peu importe la personne que l’on pleure, le deuil est toujours une étape délicate et particulièrement douloureuse. La tristesse intense peut ainsi pousser à rester chez soi, laissant penser que la vie n’a plus d’intérêt maintenant qu’une personne chère est partie. Ce passage est d’autant plus difficile quand la personne disparue constituait l’entourage proche du sénior, à l’image d’un conjoint ou d’un parent. Son départ peut alors laisser la personne âgée seule, enfermée et isolée par le vide, la solitude et le chagrin.

Éloignement géographique avec la famille

En grandissant, les enfants bâtissent leurs propres vies et peu à peu leurs propres familles. Les études et le travail les éloignent de là où ils ont grandi et, par conséquent, de là où vivent leurs parents. Il peut alors parfois être difficile de garder une vie sociale quand la famille vit loin.

Fêter les anniversaires, préparer des repas de famille, aller chercher les petits-enfants à l’école …

S’ils ont l’air anodins, ces petits gestes du quotidien représentent un véritable rythme de vie, de vraies habitudes qui permettent aux séniors de sortir, d’avoir un lien avec les autres et avec l’extérieur en général, ainsi qu’un pilier sur lequel se reposer.

Quand ceci n’est pas possible à cause de l’éloignement géographique, les personnes âgées peuvent être plus vulnérables à l’isolement.

Fatigue, stress, manque d’énergie …

Avec l’âge viennent aussi la fatigue, le manque d’énergie, les douleurs articulaires, mais également le stress et l’hyper-émotivé, auxquels les séniors peuvent être particulièrement vulnérables.

Ces symptômes peuvent inciter les personnes âgées à rester plus souvent chez elles, comme pour se sentir plus en sécurité ou ne pas se confronter au monde extérieur.

Pourtant, s’ils sont humains et compréhensibles, ces réflexes sont mauvais pour la santé mentale et physique.

En effet, sortir une fois par jour, même pour une courte durée, permet de réduire le stress, d’entrainer son corps au mouvement, et même de mieux dormir.

Départ à la retraite

Le départ à la retraite, s’il est souvent attendu depuis longtemps, peut être la cause d’isolement. Sans activité professionnelle pour rythmer leurs journées, certains séniors se sentent perdus et ne savent plus comment occuper leurs journées. Avec la retraite, on se rend souvent compte que les personnes que l’on voyait le plus souvent étaient en fait des collègues, et en majorité dans un contexte professionnel.

Il faut donc retisser des liens, adapter voire recréer son cercle social, trouver de nouvelles activités, adopter un nouveau rythme … Et ce processus peut parfois s’avérer plus difficile qu’escompté.

La retraite peut également entraîner une certaine précarité, ce qui limite évidemment les sorties, et produit de l’inquiétude et du stress.

Effectivement, il n’est pas rare que de nombreux séniors voient leurs revenus diminuer drastiquement une fois à la retraite. Il faut donc (ré) apprendre à vivre en faisant attention à ses dépenses.

Or, ce changement peut vite devenir pesant, surtout lorsque la retraite laisse tout le loisir de profiter de son temps libre, mais que la précarité enferme et isole.

Ressentir ces sentiments est bien sûr légitime, mais également enfermant, et laisse la porte ouverte à l’isolement et à la solitude.

5 idées pour rester actif et engagé dans la vie communautaire

S’engager pour une cause qui vous tient à cœur

Bien souvent, l’arrêt de toute activité professionnelle, qui rythmait les journées et les relations sociales, laisse place à de l’ennui, voire à un questionnement sur le sens des journées.

Il est alors essentiel d’occuper celles-ci pour vous sentir à nouveau utile, prendre part à une cause.

Pourquoi alors ne pas s’engager dans une association ?

Les associations qui cherchent des bénévoles, qui plus est disponibles en semaine, sont nombreuses, et dans des domaines variés …

C’est à la fois l’occasion de mettre à profit le temps dont vous disposez pour une cause qui vous tient à cœur, de vous faire une nouvelle place dans la communauté, de vous sentir utile, et de rester actif, en tissant de nouveaux liens avec l’extérieur.

Se former aux nouvelles technologies

Que vous soyez déjà adepte de Facebook et des échanges par mail, ou au contraire, si tout ceci vous semble lointain, les nouvelles technologies sont un moyen efficace de garder contact avec vos amis, votre famille, et, contrairement à ce que vous pourriez croire, de rencontrer de nouvelles personnes.

Passionné de couture, de musique, de peinture, ou encore incollable sur la vie des oiseaux exotiques ? Tous ces passe-temps peuvent devenir un point commun avec d’autres passionnés ! En apprenant à utiliser certains réseaux sociaux, vous pourrez facilement participer à des discussions et des débats sur des sujets qui vous animent, grâce à des groupes virtuels, qui rassemblent les personnes ayant les mêmes centres d’intérêts.

Si vous souhaitez vous y former, il existe désormais des associations qui proposent des ateliers adaptés aux débutants, voire réservés aux séniors, ainsi que des formations disponibles dans certaines communes.

Pratiquer des activités de groupe

Pour rester actif, en général et dans la vie communautaire, il est essentiel de cultiver le lien social.

Pour cela, rien de bien sorcier ! Si vous avez la chance que vos amis habitent près de chez vous, ou de bien vous entendre avec vos voisins, pourquoi ne pas organiser des rencontres régulières, pour boire le café, jouer aux cartes, peindre, dessiner, marcher, ou aller visiter les villes alentours ? Toutes ces activités permettent de stimuler vos réflexes cognitifs, tout en renforçant les liens sociaux.

De nombreuses communes disposent également de « clubs » pour les séniors. Ainsi, même seul, vous pouvez vous y inscrire pour faire de nouvelles rencontres et participer aux nombreuses activités et sorties qui y sont proposées, et ce bien souvent à moindre frais.

En résumé, l’isolement et la solitude touchent particulièrement les séniors. En effet, le départ à le retraite, la perte d’un être cher, l’éloignement géographique de la famille, ou encore simplement la fatigue peuvent facilement devenir des portes ouvertes à l’isolement.

Pourtant, il est essentiel pour la santé mentale et physique de rester actif, et cultiver le lien social.

Pour ce faire, de nombreuses options s’offrent à vous : engagement associatif et / ou humanitaire, sorties entre amis, inscription à des clubs, initiation aux nouvelles technologies

(Crédit photo : iStock / RgStudio)

Article publié par
Léa Simic

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