Si l’on se réfère à la législation en vigueur, aucune limite d’âge n’a été fixée en ce qui concerne la souscription d’un crédit immobilier. Cependant, dans les faits, la plupart des banques estiment que le remboursement d’un prêt devrait prendre fin lorsque l’emprunteur a atteint l’âge maximum de 85 ans. Ce principe suppose que la fin des crédits devrait donc intervenir avant les 80 ou 85 ans.
Les établissements accordent difficilement des prêts au-delà d’un certain âge, car ils considèrent que les niveaux de revenu des retraités sont largement inférieurs à ceux des actifs, mais aussi parce que les risques de non-remboursement peuvent être très élevés. Bien sûr, les séniors (65 ans et plus) ont toujours la possibilité d’effectuer un emprunt. Toutefois, les conditions d’obtention du prêt sont souvent plus compliquées ou plus contraignantes.
En bref, obtenir un prêt immobilier après 65 ans est tout à fait possible à condition que l’on dispose d’un excellent dossier.
Un apport personnel conséquent est toujours un atout important
Un apport personnel important constitue un véritable atout aux yeux des banques dans la mesure où il a pour effet de diminuer le montant du crédit, et donc sa durée. Les emprunteurs de 65 ans et plus ont donc tout intérêt à augmenter l’apport lors de la souscription d’un prêt immobilier s’ils veulent mettre toutes les chances de leur côté.
De manière générale, les enseignes demandent un apport de 10 % pour un crédit classique (emprunteur actif). Dans le cas des seniors, les établissements estiment que celui-ci devrait atteindre environ 30 % du montant du bien acheté (ou du projet immobilier). Que le retraité puisse augmenter son apport personnel, en amenant une somme plus importante pour compléter son épargne, sera perçu comme étant un gage de sûreté aux yeux des professionnels.
L’assurance emprunteur, un argument crucial
L’assurance emprunteur n’est pas obligatoire pour pouvoir contracter un prêt immobilier. Elle revêt cependant un caractère crucial aux yeux des banques lorsque le demandeur appartient à la catégorie des 65 ans et plus.
L’âge et l’état de santé des seniors ont tendance à les exposer à des situations assez contraignantes qui peuvent engendrer un problème de non-remboursement. La couverture constitue une véritable garantie dans la mesure où elle prendra en charge le remboursement de la dette en cas d’incident (décès, invalidité, maladie ou autres). Que l’emprunteur soit bien assuré lors de la souscription d’un crédit est donc un argument important.
En général, une assurance de prêt pour un senior peut coûter plus de 1 % du montant emprunté. Cela est dû au fait que la prise en charge peut inclure différents types de garanties dont notamment la garantie décès, la garantie PTIA et la garantie IPP (invalidité permanente et partielle).
Il convient toutefois de préciser que, si le futur assuré est un retraité, il ne devrait pas avoir à souscrire certaines options habituelles comme la garantie perte d’emploi, la garantie ITT (incapacité temporaire totale de travail) ou encore la garantie IPT (Invalidité Permanente Totale).
Une durée d’emprunt réduite
Un senior qui effectue une demande de prêt avec une durée d’emprunt réduite (25 ans au maximum) est un scénario beaucoup plus réaliste et plus crédible aux yeux des banques. Cela signifie en effet que la personne réunit probablement toutes les conditions (des revenus stables, pas d’autres prêts en cours, pas d’enfants à charge, etc.) lui permettant d’accepter et d’assurer le paiement de mensualités importantes.
Une formule de prêt immobilier mieux adaptée aux seniors
Outre le prêt immobilier classique, les seniors peuvent tout à fait opter pour des formules plus spécifiques pour pouvoir bénéficier de conditions d’emprunt mieux adaptées à leur situation. Le prêt viager hypothécaire et le prêt hypothécaire figurent parmi les alternatives les plus recommandées.
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