Pourquoi faire confiance à une coopérative de pompes funèbres pour ses obsèques ?

À l’origine, le mouvement des coopératives funéraires a pris naissance au Québec en 1987 avec la mission d’offrir des services communs dans le domaine des services funéraires. Elles se distinguent par une approche humaine et cherchent à répondre aux besoins des membres et des non-membres dans le respect des valeurs de solidarité, d’entraide et d’intégrité. Avec 20 coopératives, 240 000 membres et 15 000 familles endeuillées accompagnées chaque année, le mouvement québécois reste un modèle, lequel contribue à freiner le prix des services funéraires. De plus, la plus-value générée par l’activité irrigue également le tissu économique local.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

En France, ce mouvement a également pris racine, mais seulement en 2016, soit près de 30 ans après leurs homologues québécoises. C’est dans l’Ouest Atlantique que la première structure a vu le jour avec la Coopérative de Pompes Funèbres Nantes Orvault. Cette coopérative vient de terminer sa 7ème année et plus de 800 familles accompagnées. Le modèle essaime un peu partout en France, à Rennes, Bordeaux, Angers, Dijon, Caen, Lille, Strasbourg ou encore Tulles.

Pourquoi le modèle coopératif se développe-t-il ? Quelles sont les bonnes raisons de faire confiance à ce type de structure ? En voici trois.

Des obsèques d’abord personnalisées

La promesse de départ est simple : remettre de l’humain dans le secteur en proposant un prix juste. Les coopératives françaises sont d’abord là pour organiser des obsèques personnalisées parce que chaque défunt est différent.

Les conseillers, qui sont maîtresses et maîtres de cérémonies, accordent du temps aux familles. En effet, ils peuvent passer plusieurs heures à écouter et comprendre ce que les familles souhaitent vraiment pour l’organisation de la cérémonie d’hommage, qu’elle soit religieuse ou civile d’ailleurs.

Si les obsèques sont anticipées, alors la coopérative invitera à la rencontre pour justement adapter la cérémonie. La prestation d’accompagnement se veut donc sur-mesure, ce qui ne signifie pas nécessairement que la facture sera plus onéreuse car la coopérative limite ses marges et tente d’informer pour alléger la facture des familles.

De la transparence et des prix justes

Cette facture inclura le temps d’accompagnement des conseillers funéraires, qui peut varier de 900 à 1 000 €. En revanche, la coopérative pourra vous conseiller afin de réduire le prix de la prestation. Le capiton est-il nécessaire ou un drap peut-il suffire ? L’urne doit-elle être achetée si celle-ci est utilisée une seule fois pour une dispersion de cendres ? Le cercueil en carton est-il une alternative plus économique ? Les soins de conservation sont-ils nécessaires ?

De nombreuses questions doivent être posées pour prendre des décisions éclairées.

Les familles doivent être informées sur leurs droits pour éviter les surcoûts, souligne Sabine LEGONIDEC, de la coopérative nantaise. L’idée n’est pas de faire de la « low-costisation des obsèques » mais de proposer un prix juste, qui correspond aux souhaits des familles tout en prenant en compte également la dimension écologique.

L’écologie, une (r)évolution ?

En 2019, Luke Perry, l’acteur de la série Beverly Hills 90210, défrayait un peu la chronique car il avait été mis en terre enveloppé dans une combinaison écologique et biodégradable faite de champignons. Si tout le monde n’est pas encore prêt pour l’humusation, la tendance qui vise à s’interroger et limiter l’impact environnemental des funérailles est là pour durer : 73 % des Français disent en effet vouloir une mort plus écologique.

En Belgique, l’humusation est pratiquée. Aux États-Unis, elle est autorisée dans plusieurs états. Selon la député Élodie Jacquier-Leforge, qui a déposé début 2024 une proposition de loi visant à développer l’humusation, l’inhumation et la crémation sont des procédés anciens extrêmement polluants. En effet, la crémation dégage près de 3 % des émissions annuelles de CO² d’un citoyen, l’inhumation quatre fois plus. Elles nécessitent un cercueil, son entretien, ainsi que la préservation du corps avec des produits polluants, comme le formol.

Il faut donc se poser ou reposer des questions au sujet de notre rapport à la mort. Cela passe aussi par la provenance du bois pour fabriquer le cercueil. Faut-il opter pour un cercueil en carton ? Les soins de thanatopraxie, qui sollicitent des produits chimiques, ne sont pas non plus conseillés pour celles et ceux qui veulent limiter leur impact.

Ces sujets ne sont pas si simples à aborder, c’est pourquoi l’écoute active des conseillers des coopératives, c’est-à-dire l’accompagnement personnalisé proposé aux familles, prend tout son sens.

Transparence, prix juste, impact environnemental, ces sujets sont complexes. Les coopératives funéraires ne sont pas uniquement là pour bousculer le secteur, qui en a d’ailleurs bien besoin car trop concentré autour de grands groupes. Elles visent surtout à proposer des services funéraires éthiques, solidaires et écologiques car le décès d’un être humain ne devrait jamais être l’occasion d’une recherche de profit ou d’exploitation du deuil.

(Crédit photo : iStock – gyro)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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