La fin de vie concerne chaque individu et le fait d’y réfléchir à l’avance aide à l’aborder de manière plus sereine. Préparer ses directives anticipées permet au corps médical de respecter les souhaits du patient si celui-ci ne peut plus s’exprimer par lui-même, tandis que souscrire un contrat obsèques assure le respect des dernières volontés. Ces démarches contribuent aussi à préserver les proches dans des moments difficiles, c’est pourquoi il semble avisé d’y songer le plus tôt possible.
Démarches administratives pour anticiper sa fin de vie
Toutes les personnes majeures, malades comme bien portantes, bénéficient, en France, du droit de préparer leur décès et leurs obsèques comme elles l’entendent. Anticiper sa fin de vie passe ainsi par plusieurs démarches administratives pour lesquelles il reste possible de se faire accompagner par différents professionnels : professionnels de santé, associations, notaires ou même assureurs.
Rédiger ses directives anticipées
La fin de vie correspond au moment où le médecin annonce à un patient qu’il ne peut plus être guéri par aucun traitement médicamenteux. Dans ce cas, le malade peut demander l’arrêt ou la réduction de ses médicaments, autoriser ou non la réanimation, la mise sous respirateur artificiel, réclamer des soins palliatifs ou encore solliciter une sédation profonde jusqu’à son décès afin d’atténuer sa douleur. Il ne s’agit pas d’euthanasie, mais d’endormissement du malade pour que celui-ci ne ressente plus de douleur, une solution autorisée par la loi Claeys-Leonetti de 2016.
Toutes ces consignes doivent figurer par écrit sur un document appelé directives anticipées. Celui-ci sert avant tout au personnel soignant si le malade ne peut plus s’exprimer par lui-même alors qu’une décision doit être prise.
Préparer son testament
Parmi les droits des individus pour anticiper la fin de vie, on trouve aussi celui de préparer son testament. Ce document doit notamment mentionner une personne de confiance, chargée de veiller à son exécution. Il peut être authentifié par un notaire ou pas et devient officiel dès lors qu’il présente une date et une signature. Son contenu porte avant tout sur la répartition des biens de la personne concernée après son décès ainsi que sur la manière dont elle souhaite que l’on dispose de son corps. Un testament permet aussi de reconnaître un enfant ou de désigner un tuteur légal pour les descendants directs mineurs.
Le contrat obsèques pour préparer la cérémonie
Il s’avère également possible de planifier la cérémonie de ses obsèques à l’avance. Souscrire un contrat obsèques auprès d’un organisme funéraire ou d’un assureur garantit non seulement le respect des dernières volontés, mais épargne aussi les proches, qui n’ont pas à prendre de décisions dans un moment déjà très douloureux.
Les contrats obsèques peuvent soit mettre une somme à disposition de la famille pour organiser les funérailles, soit fournir des détails sur la manière dont le défunt souhaite que la cérémonie se déroule. Ce contrat contient des informations indispensables, notamment le mode d’inhumation du souscripteur, qui peut choisir la crémation ou l’enterrement. Il peut également indiquer la tenue que le défunt désire porter, la musique à diffuser lors de l’événement, les poèmes à lire, les fleurs et la décoration à mettre en place…, pour que les funérailles se révèlent vraiment à son image.
À qui communiquer ses décisions de fin de vie ?
Si ces réflexions mènent à l’établissement d’un testament, de directives anticipées ou à la souscription d’un contrat obsèques pour s’assurer du respect des dernières volontés, il devient alors nécessaire de faire connaître ses intentions pour que, le moment venu, ces souhaits soient respectés.
Ainsi, la première chose à faire consiste à désigner un tiers de confiance capable d’avoir des conversations sur ces sujets pour ensuite faire part des choix du défunt au personnel soignant. Ce rôle peut s’avérer trop lourd pour les proches, mieux vaut donc ne pas baser cette décision sur un critère trop affectif. Un médecin peut, par exemple, s’en occuper et conserver tous les documents nécessaires comme les directives anticipées. Certains documents, comme les contrats obsèques, ne peuvent être souscrits qu’auprès de professionnels, qu’il convient d’informer de toutes ces décisions. Ceux-ci demeurent tenus de les respecter à la suite du décès. De ce fait, les médecins, soignants, mais aussi les notaires et les assureurs représentent des tiers de confiance potentiels pour communiquer ses choix en matière de fin de vie.
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