Le mariage religieux juif respecte bon nombre de traditions. En effet les jeunes époux s’unissent dans le respect de leur religion et des coutumes imposées par celle-ci. Comment se déroule une cérémonie kasher ? Quels sont les us et coutumes d’un mariage juif ? Explications.
Le couple de futurs mariés
La religion juive est stricte en matière de mariage. En effet, les futurs époux doivent obligatoirement être de confession juive. Aucune exception n’est tolérée. Si l’un des époux n’est pas juif, il doit se convertir.
Les différentes étapes du mariage juif débutent dès la veille de l’union. La femme doit prendre un bain purificateur. Cette tradition s’appelle le Mikvé.
Le jour J, les futurs époux n’ont pas le droit de manger avant de célébrer leur amour. Ce jeûne est également purificateur.
Il faut savoir que la future mariée doit également suivre des cours auprès d’une femme déjà mariée. Cette tradition doit lui permettre d’apprendre son rôle de femme mariée, mais aussi toutes les règles inhérentes à son union.
Choisir la date du mariage
En France, pour qu’une union soit valide aux yeux de l’état, le mariage civil doit avoir eu lieu avant l’union religieuse. Une lourde sanction est encourue par les officiants religieux si cette règle n’est pas respectée.
La religion juive respecte scrupuleusement cette règle.
Aussi, le mariage peut être célébré chaque jour de la semaine, sauf le samedi qui est le jour du Shabbat. Il en est de même pour les jours de fête et la période de l’Omer (49 jours allant du second soir de la Pessa’h à la veille du Chavouot – le jour où Dieu aurait remis la Torah au peuple juif 3300 ans auparavant).
La cérémonie du mariage
Traditionnellement, la cérémonie d’un mariage juif se déroule à la synagogue.
Là, le rabbin ainsi que les deux futurs époux se place sous le houppa, le dais nuptial représentant le foyer construit par le couple.
Dans un premier temps, le rabbin et le futur marié attendent l’épouse sous le houppa. Lorsqu’elle arrive, l’époux dépose le voile de prière, appelé talith, sur son visage. Le rabbin lit ensuite les bénédictions avant de bénir le vin.
Vient alors l’échange des alliances, qui ne doivent comporter aucune gravure et aucun signe particulier. Le marié passe la bague au doigt de sa femme en prononçant la phrase suivante : « par cette bague tu m’es consacrée selon la loi de Moïse et d’Israël ». Deux témoins sont présents.
Ensuite, le contrat de mariage est lu par le rabbin. Cette tradition est appelée la Ketouba. Il lit ensuite les sept bénédictions du mariage avec une seconde coupe de vin béni. A la fin de la cérémonie, le marié doit briser un verre de son pied droit. La tradition juive indique que plus il y aura de morceaux de verre plus le mariage sera heureux. Cela tient son origine de la destruction du temple de Jérusalem.
Puis, les « mazel tov« retentissent dans la salle de la part des invités de la toute nouvelle kala (la mariée) et du jeune hatan (le marié). Les deux époux se rendent dans une pièce qui leur est consacrée, nommée Yi’houd.
La réception du mariage
Dès lors que l’union des jeunes époux est prononcée par le rabbin, la fête peut démarrer. Le repas traditionnel juif est nommé le Seouda. Un traiteur kasher se charge de le concocter pour les mariés et leurs invités.
Tout au long de la réception, de la musique est diffusée, et des danses sont effectuées.
Sept jours suivant le mariage, les repas de fête s’enchaînent et se terminent par des prières.
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