La naissance d’un enfant est toujours un événement marquant dans la vie d’une femme et de son/sa partenaire. Cependant, bien qu’il s’agisse de l’un des plus beaux cadeaux de la vie, les mois qui suivent, à savoir la période postnatale, apportent leur lot de défis et de changements. Parmi les problèmes qui peuvent surgir, la dépression post-partum est un sujet à prendre très au sérieux. En effet, environ 10 à 20 % des jeunes mères seraient touchées par cette dernière, à des degrés variables, ce qui ne fait que souligner le risque associé à cette étape délicate. De plus, la parentalité est indéniablement une expérience bouleversante pour les nouveaux parents, notamment lorsqu’il s’agit d’un premier enfant. Pour toutes ces raisons, le soutien familial joue un rôle crucial, que ce soit à travers l’aide perçue pour les tâches quotidiennes ou simplement dans le cadre d’une assistance émotionnelle. On fait le point.
Pourquoi le soutien familial est crucial durant la période postnatale ?
Après l’accouchement, il n’est pas rare que les mères rencontrent des difficultés sur le plan émotionnel. L’une des complications les plus connues est évidemment la dépression post-partum. Environ 1 femme sur 7 éprouverait des symptômes de dépression dans les semaines qui suivent la naissance d’un enfant.
Dans ce contexte, le soutien des proches atténue le risque de troubles de la santé mentale, en plus d’améliorer la qualité de vie de la nouvelle maman. Il faut dire que l’arrivée d’un nourrisson bouleverse les habitudes de toute la famille. Les premières semaines de sa vie requièrent un ajustement considérable, car entre les soins apportés au bébé, l’allaitement et les autres tâches, les nouveaux parents peuvent vite se sentir dépassés.
N’oublions pas non plus que les semaines qui suivent la naissance d’un enfant, bien qu’enrichissantes, mettent souvent en évidence des tensions ou des difficultés dans la relation du couple. Après tout, la période postnatale est synonyme de fatigue et de stress, qui exacerbent tous deux les émotions et les réactions. Les grands-parents ou les autres proches peuvent ainsi contribuer à préserver le couple en prenant soin du bébé.
Période postnatale : comprendre les différents soutiens possibles
Après l’accouchement, les besoins physiques augmentent considérablement, tant pour la mère que pour le nourrisson. Durant cette période cruciale, l’aide aux tâches ménagères et aux soins du bébé prend une place importante. Le papa, la seconde maman, les grands-parents ou les autres membres de la famille peuvent alors jouer un rôle significatif pour le soutien physique, en s’impliquant par exemple dans la préparation des biberons ou dans le changement des couches.
Sur le plan émotionnel, comme nous l’avons vu précédemment, la dépression post-partum est un risque sérieux pour la santé mentale des nouvelles mères. Pour réduire le risque et contrecarrer d’éventuels autres troubles, la famille doit donc apporter un soutien émotionnel stable, sans pour autant empiéter sur la vie des jeunes parents.
Enfin, l’arrivée d’un enfant, surtout lorsqu’il s’agit du premier, plonge les parents dans un tout nouveau quotidien. Un apport d’informations fiables et de conseils, basés par exemple sur l’expérience, peut alors être très bénéfique. Les parents plus expérimentés de la famille peuvent partager leur propre parcours ou leurs techniques pour faire face à certaines difficultés (endormissement du bébé, reflux gastrique, etc.). Le soutien informatif est donc bien plus important qu’il paraît, même s’il doit toujours se faire dans le respect des valeurs et des idées des parents aidés.
Quelques conseils pratiques pour solliciter du soutien familial
Si les études et les données soulignent l’importance du soutien familial durant la période postnatale, il est crucial de savoir comment solliciter cette aide. En effet, bien que cela paraisse simple sur le papier, cela peut aboutir en pratique à certains débordements qu’il convient d’anticiper.
Pour commencer, les parents doivent s’assurer de bien communiquer dans les semaines qui suivent la naissance de leur enfant. Parler clairement de leurs besoins et de leurs attentes en matière de soutien est primordial. Ils doivent se sentir à l’aise pour discuter de leurs difficultés, peu importe la problématique concernée.
De plus, comme nous l’avons abordé plus haut, le soutien familial doit respecter des limites pour que l’aide soit réellement bénéfique et ne devienne pas envahissante. Les proches ne doivent donc pas être trop présents, car les nouveaux parents ont besoin de temps seuls avec leur bébé pour renforcer la relation parent-enfant. Pour que tout le monde reste à sa place, il est crucial de discuter de la place de chacun directement avec les membres de la famille impliqués.
Pour finir, gardons à l’esprit que le risque de confusion et de stress peut considérablement augmenter si plusieurs personnes interviennent sans coordination. Il convient donc de répartir les tâches et les responsabilités de manière organisée pour éviter les doublons et aider le plus efficacement possible.
(Crédit photo : iStock / Catherine Delahaye)