Hypocondrie : 5 conseils pour la surmonter

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Cette pathologie n’est pas nouvelle. En 1673, Molière s’en moquait déjà dans son œuvre dramatique Le malade imaginaire. On fait le point sur les symptômes de l’hypocondrie, sur ses causes et sur les traitements existants.

Qu’est-ce que l’hypocondrie ?

L’hypocondrie correspond à la peur obsessionnelle d’avoir contracté une maladie grave. Elle se fonde le plus souvent sur une interprétation erronée de symptômes physiques ou psychiques (retard menstruel, plaie banale, toux, maux de ventre, de tête…) qui sont en fait des manifestations normales du fonctionnement du corps. Chez les personnes hypocondriaques, ces réactions ou sensations corporelles ne peuvent être bénignes. Elles sont interprétées comme le symptôme d’une maladie grave, comme un cancer.

Ainsi, ces dernières scrutent régulièrement leur corps, accumulent les consultations médicales ainsi que les demandes d’examens. Contrairement aux autres individus, elles ne sont pas rassurées par ces visites ou par les résultats des examens. Elles sont au contraire dans l’attente permanente d’un diagnostic dramatique, ce qui génère chez elles une vraie anxiété.

Quelles sont les causes de l’hypocondrie ?

Les causes de l’hypocondrie peuvent être multiples. Si tout un chacun peut devenir hypocondriaque au cours de sa vie, on observe tout de même une prévalence chez les individus de nature anxieuse, stressée et émotive. Être une femme ou un homme n’y change rien, puisque les deux sexes sont tout autant touchés. En revanche, le vécu de situations traumatisantes (maladie ou décès d’un proche), les troubles de la personnalité (narcissisme) et les états dépressifs graves sont également associés à l’hypocondrie.

L’hypocondrie se traite-t-elle ?

Le traitement de l’hypocondrie repose essentiellement sur les psychothérapies cognitives et comportementales ainsi que sur l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing en anglais), qui permettent de comprendre les origines de la phobie, d’apprendre à anticiper les crises d’angoisse, à les gérer et à se détourner des pensées obsessionnelles.

La thérapie a par ailleurs toute sa place en matière de prévention de l’hypocondrie. Elle permet entre autres de limiter les éventuelles rechutes et de déceler des troubles associés, comme la dépression, l’angoisse ou la perte de confiance en soi. Dans certains cas, des médicaments (antidépresseurs notamment) peuvent être prescrits. Plus rarement, une prise en charge hospitalière peut être envisagée.

Hypocondrie : 5 conseils pour la surmonter

Au quotidien, certaines attitudes peuvent aider à surmonter l’hypocondrie, parfois aussi à la prévenir.

Dormir suffisamment

Les bienfaits d’un sommeil réparateur ne sont aujourd’hui plus à démontrer. Bien dormir permet non seulement de reconstituer son capital énergie, mais également de limiter le stress, l’anxiété et de diminuer les troubles de l’humeur, donc les risques d’hypocondrie.

Manger sainement et pratiquer une activité physique

L’alimentation revêt également une place importante. Il convient d’éviter les excès sous toutes leurs formes (alcool, aliments trop gras, trop sucrés, trop salés…). La pratique d’une activité physique participe aussi à une bonne hygiène de vie et est essentielle pour l’équilibre psychique des personnes hypocondriaques. En mettant leur corps à l’effort, celles-ci se le réapproprient.

Se relaxer

Le yoga, la sophrologie, les techniques de relaxation, de méditation, de respiration et d’éveil corporel ne peuvent qu’aider en cas d’hypocondrie. Elles permettent de canaliser les émotions et de se reconnecter à son corps, contribuant ainsi à réduire le stress et à lâcher prise.

Occuper son esprit

Il faut en outre occuper son esprit à d’autres choses pour éviter les ruminations excessives. Les activités manuelles et créatives, qui demandent de la concentration, sont à privilégier. C’est par exemple le cas du jardinage, de la peinture, de la poterie, de la lecture, de la sculpture, du coloriage, du cochet, de la pâtisserie, du tricot, de la mosaïque ou encore de la broderie.

Arrêter d’être à l’affût

Pour finir, l’idéal est d’éviter d’être à l’affût du moindre symptôme et d’arrêter de s’examiner continuellement sous tous les angles, en quête d’anomalies ou de sensations inhabituelles. Il n’est pas non plus judicieux d’effectuer constamment des recherches sur telle ou telle maladie. Il est par exemple conseillé de limiter ses recherches d’informations médicales à 15 minutes par jour maximum pour assouvir ses besoins.

(iStock – Motortion)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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