Prévenir le cancer du sein : les gestes et réflexes qui sauvent

Le cancer du sein peut être lié à plusieurs facteurs. Si certains ne sont pas modifiables, il est en revanche possible de réduire les risques d’apparition d’une tumeur maligne mammaire.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Le cancer du sein peut être lié à plusieurs facteurs. Si certains ne sont pas modifiables, il est en revanche possible de réduire les risques d’apparition d’une tumeur maligne mammaire.

Adopter quelques habitudes de vie plus saines (alimentation, environnement, tabac, alcool…) réduit en effet les risques de voir apparaître un cancer du sein. En association avec un dépistage et un suivi médical régulier, des gestes simples adoptés au quotidien peuvent prévenir le développement d’un cancer du sein.

Les facteurs de risques modifiables

Quelques habitudes de vie sont à privilégier si l’on veut prévenir le cancer du sein. Voici les gestes les plus importants à connaître.

Adopter une alimentation saine

Une alimentation équilibrée et saine avec des légumes et des fruits frais réduit les chances de voir apparaître un cancer. Il faut par ailleurs essayer de réduire la consommation d’une nourriture trop grasse, trop sucrée ou trop riche, ainsi que la consommation de produits industriels.

Pratiquer une activité physique régulière

Associé à une alimentation saine, la pratique d’une activité physique régulière augmente les défenses immunitaires et l’oxygénation des cellules. Le sport réduit donc les risques de cancer et limite le surpoids et l’obésité, deux facteurs de risque du cancer du sein. Trente minutes de marche rapide, de yoga, de natation ou de course à pied 5 fois par semaine sont suffisantes pour booster notre système immunitaire en faisant travailler le système cardiovasculaire.

Arrêter de fumer

Le tabac actif ou passif est un facteur de risque reconnu du cancer, peu importe la localisation. L’arrêt de l’intoxication tabagique est donc primordial pour réduire les risques de voir apparaître une pathologie maligne chez vous ou chez vos proches.

Diminuer sa consommation d’alcool

Consommer de l’alcool augmente le risque de tumeur maligne mammaire. L’INCa estime en effet qu’environ 17 % des cancers du sein seraient liés à la consommation d’alcool. Ce risque augmente dès deux verres d’alcool par jour. Il est donc fortement recommandé de limiter sa consommation d’alcool au quotidien.

Le cas du facteur hormonal

Certaines causes gynécologiques sont elles aussi liées au cancer du sein. Ainsi, certains facteurs augmentent les risques, comme : des premières règles précoces, une grossesse tardive ou l’absence de grossesse. En outre, la prise prolongée d’un THS (traitement hormonal substitutif) constituerait un facteur de risque. Votre médecin pèse les bénéfices et risques pour votre santé avant de prescrire ce traitement de la ménopause.

Maintenir un apport suffisant en vitamine D

Certains aliments (comme les poissons gras) contiennent une petite quantité de vitamine D. Mais pour bénéficier de tous ses bienfaits, mieux vaut s’exposer quotidiennement un quart d’heure à la lumière naturelle.

Réduire son exposition aux produits chimiques, plastiques et pesticides

Certains produits présents dans nos placards contiennent des perturbateurs endocriniens susceptibles d’augmenter le risque de voir apparaître un cancer du sein. C’est le cas de certains cosmétiques ou produits ménagers.

De plus, certains récipients et bouteilles en plastique contiennent du Bisphénol A qui serait dangereux pour la santé. Il est donc conseillé de privilégier les contenants en verre autant que possible, et de bien regarder les étiquettes des produits avant de les acheter.

L’autopalpation mammaire : comment procéder ?

L’autopalpation mammaire consiste à examiner ses seins soi-même pour s’assurer de l’absence d’anomalie. Découvrir une lésion suspecte, passagère ou persistante, doit motiver une consultation auprès de votre médecin traitant ou de votre gynécologue pour approfondir les recherches. Les gestes sont très simples et peuvent être réalisés à la maison.

L’idéal serait de réaliser l’autopalpation mammaire de façon très régulière. Cela permet à la patiente de mieux connaître sa poitrine et de repérer plus rapidement la présence d’une anomalie.

On réalise l’autopalpation en plusieurs étapes.

La position

La position est importante. Elle doit permettre de bien voir ses seins pour repérer visuellement le moindre signe inhabituel. Il faut se tenir en position debout ou assise face à un miroir, le dos bien droit et les bras le long du corps.

L’examen visuel

Observez attentivement votre poitrine dans le miroir. Si vous constatez la présence de signes cliniques anormaux, prenez rendez-vous avec votre médecin.

Les anomalies qui doivent vous alerter sont :

  • un gonflement, une rougeur ou asymétrie qui persiste et augmente ;
  • un écoulement inhabituel du mamelon ;
  • la présence inhabituelle de croûtes, de tâches, de plis, ou de crevasses…

L’autopalpation mammaire

Après l’examen visuel minutieux, la palpation peut commencer. Elle permet de repérer des grosseurs, douleurs ou démangeaisons invisibles à l’œil.

Pour chaque sein, levez le bras et palpez votre sein doucement. Il n’est pas nécessaire de trop appuyer. Palpez de l’extérieur du sein vers l’intérieur avec la pulpe des doigts. Palpez également l’aisselle et la jonction entre l’aisselle et le sein. Puis, pincez délicatement le mamelon pour vérifier l’absence de douleur, rétractation ou écoulement suspect.

Au moindre symptôme suspect, rapprochez-vous de votre médecin. La présence d’une lésion inhabituelle sur un de ses seins n’est pas forcément synonyme de cancer du sein. Toutefois, il vaut mieux rester prudent.

La détection précoce du cancer du sein : quels examens et suivis ?

Plus un cancer est dépisté rapidement, plus les chances de guérison sans rechute augmentent. Lorsque la maladie est diagnostiquée à un stade encore précoce, il est aussi possible de bénéficier de traitements moins agressifs, ce qui réduit fortement les effets secondaires indésirables imputables aux traitements du cancer. Cela permet de conserver une bonne qualité de vie. De ce fait, il est impératif de maintenir un dépistage régulier.

En France, il existe le dépistage organisé. Il permet à toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans, sans facteurs de risques particuliers, de réaliser une mammographie +/– échographie mammaire de dépistage tous les deux ans. Les rappels sont envoyés automatiquement à toutes les femmes dans cette tranche d’âge.

À partir de 75 ans, les rappels ne sont plus automatiques. Or, il est indispensable de poursuivre le dépistage du cancer du sein de façon régulière. La surveillance est alors mise en place avec votre médecin traitant, votre gynécologue ou votre sage-femme habituelle.

Une consultation avec examen clinique est conseillée une fois par an, de façon à déceler au plus tôt les premiers signes d’un cancer du sein.

Votre praticien vous prescrira par ailleurs des examens de surveillance réguliers tels que la mammographie et l’échographie mammaire. Ces examens permettent de repérer des lésions qui pourraient passer inaperçues à la palpation. Selon les recommandations de votre praticien, vous pouvez bénéficier d’une mammographie + échographie mammaire tous les ans, ou tous les deux ans.

En adoptant des gestes simples au quotidien et en poursuivant un suivi médical régulier, il est donc possible de réduire les chances de cancer du sein et de détecter la maladie au plus tôt si celle-ci se déclare.

(Crédit photo : iStock)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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