Retraités : la sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque

Depuis le 21 avril 2021, les salariés en passe de débuter leur nouvelle vie de retraité peuvent profiter d’une sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent. Les décrets ont fait évolué le texte initial depuis sa parution. Quels sont donc les contours de cette sensibilisation ? A quoi sert-elle ? Comment se caractérise-t-elle ? Tour d’horizon.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

Depuis le 21 avril 2021, les salariés en passe de débuter leur nouvelle vie de retraité peuvent profiter d’une sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque et aux gestes qui sauvent. Les décrets ont fait évolué le texte initial depuis sa parution. Quels sont donc les contours de cette sensibilisation ? A quoi sert-elle ? Comment se caractérise-t-elle ? Tour d’horizon.

La sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque : quels textes de loi ?

Le 20 avril 2021, un décret a été publié dans le Journal Officiel, en application de la loi du 3 juillet 2020.

En effet, le 3 juillet 2020, la loi n° 2020-840 vise à créer le statut de » citoyen sauveteur« , afin de lutter contre l’arrêt cardiaque et sensibiliser le plus grand nombre aux gestes qui sauvent.

Le décret d’avril 2021 tend à spécifier les contours de cette sensibilisation en touchant un public particulier : les employés proches du départ à la retraite.

L’arrêté du 7 septembre 2022 vise quant à lui à mettre en lumière les personnes aptes à dispenser cette journée de sensibilisation auprès des professionnels.

La sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque : pour quelles raisons ?

Chaque année, en moyenne, 50 000 Français perdent la vie à la suite d’un arrêt cardiaque. Il s’agit donc d’une cause quatre fois plus mortelle que les accidents de la route ou les incendies.

La moyenne d’âge des personnes touchées par un arrêt cardiaque est de 60 ans. En revanche, les sportifs de haut niveau sont davantage touchés dès 40 ans.

Et le taux de survie des victimes d’un arrêt cardiaque entoure les 5 %. Ce chiffre peu élevé s’explique par différents facteurs :

  • Pour sauver une personne souffrant d’un arrêt cardiaque, il faut intervenir dans les 4 minutes. Toutefois, les secours arrivent généralement aux alentours des 10 minutes à cause du trafic routier, notamment en ville.
  • Les témoins d’un arrêt cardiaque ne connaissent pas toujours les gestes de premiers secours.
  • 80 % des arrêts cardiaques ont lieu à domicile ou au travail. La victime est donc souvent seule, face à des personnes qui ne savent pas comment réagir ou agir (émotionnellement très engagées), et dans des lieux qui ne disposent pas du matériel de secourisme adapté (défibrillateurs).

Cette sensibilisation vise donc à éduquer la population aux gestes qui sauvent, car tout un chacun peut être concerné, en tant que témoin dans la vie de tous les jours, ou de victime.

La sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque : quel est l’objectif de cette formation ?

Cette volonté de l’Etat de former la population à être « citoyen-sauveteur » permet de limiter le nombre de décès liés aux arrêts cardiaques.

En effet, 70 % des crises cardiaques se produisent sous l’œil de témoins, qui peuvent donc agir en attendant les secours. Cette intervention est d’autant plus efficace lorsqu’un défibrillateur se situe à proximité, et qu’il est utilisé par les témoins ! Ces défibrillateurs sont par ailleurs obligatoires depuis 2020 dans les lieux accueillants du public.

Former les salariés aux gestes de premier secours a également un autre objectif majeur : leur permettre d’avoir les bons réflexes lorsqu’une situation urgente le nécessite.

Cela passe évidemment par la transmission des bonnes informations aux services de secours, tout comme les gestes utiles lorsqu’une personne est en urgence absolue.

La sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque : qui forme les salariés ?

Il faut noter que les salariés concernés par cette formation la suivront sur leurs horaires de travail.

Les intervenants sont donc les suivants :

  • Les services d’incendie et de secours ;
  • Les associations agréées et les organismes habilités à la formation aux premiers secours disposant a minima d’une décision d’agrément de formation délivrée par le ministre chargé de la sécurité civile en cours de validité. 

La sensibilisation peut être adaptée en fonction des formations déjà suivies par le personnel ou du métier exercé !

L’arrêt cardiaque, quels sont les signes et comment réagir ?

Cette sensibilisation à la lutte contre l’arrêt cardiaque permet aux Français d’identifier les signes d’une crise cardiaque. Que ce soit eux-mêmes ou un proche, un collègue, connaître ces symptômes est essentiel pour anticiper, réagir et agir.

Généralement, les victimes d’un arrêt cardiaque souffrent :

  • de douleurs aigües et persistantes (plus d’une vingtaine de minutes) dans la poitrine, irradiant dans le bras gauche
  • de douleurs dans le dos et les mâchoires.
  • De nausées, de vertiges, voire d’un malaise (fréquent mais pas systématique).

Ces signes doivent vous alerter, que vous soyez en pleine balade dans la forêt, dans le métro, chez vous ou au travail. Si vous ressentez ces maux ou qu’une personne de votre entourage s’en plaint ou semble dans l’inconfort, allez à sa rencontre et demandez-lui ce qu’il ou elle ressent, appelez les secours (15).

Quels sont les premiers gestes qui peuvent sauver ? Trois gestes sauvent et sont largement popularisés par la Croix-Rouge.

  • Geste 1 : Si la victime a une respiration anormale et est inconsciente, il faut défibriller (si l’appareil est disponible ).
  • Geste 2 : Appeler le 15.
  • Geste 3 : Réaliser un massage cardiaque. Il s’agit alors d’effectuer 30 compressions thoraciques puis 2 insufflations. Il faut recommencer l’opération jusqu’à l’arrivée des secours. Si la respiration de la victime semble s’apaiser et revenir à la normale, vous pouvez stopper le massage.

Chaque geste peut sauver une vie, et le gouvernement souhaite déployer massivement la formation aux gestes de premiers secours. A la clé, la possibilité de sauver un proche, un membre de sa famille, un collègue, un ami, un inconnu dans la rue de la mort inopinée de l’adulte. Par des gestes simples, rapides, précis, les chances de permettre à une victime de s’en sortir sont plus importantes, en attendant l’intervention des secours.

(Crédit photo : iStock)

Article publié par
Alcyone Guillevic

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