Être beau-père ou belle-mère est une expérience différente de celle d’élever un enfant depuis sa naissance. Voici quelques conseils pour trouver plus aisément votre place dans ce contexte.
En discuter avec son conjoint
Pour commencer, il est essentiel de cerner votre nouveau rôle. Vous avez désormais une place particulière et celle-ci n’a rien d’une évidence. C’est à vous de dessiner la relation, en fonction de ce que vous êtes prêt à donner et à recevoir. Il y a tout à construire et cela passe par différentes étapes : la découverte des enfants, des autres membres de la famille, des amis… Ensuite, discutez ouvertement avec votre partenaire de la place que vous aimeriez avoir auprès de ses enfants et demandez-lui son avis quant aux attitudes à adopter, aux réponses à donner, aux positions à respecter…
Parfois, les conjoints sont trop préoccupés par leur propre place auprès de leur enfant, place qu’ils redoutent de les perdre, et ne sont donc pas d’une grande aide. Pourtant, le dialogue est essentiel pour aider les enfants à accepter les changements familiaux, mais aussi pour trouver votre place. Dans son livre « Comment ne pas devenir une marâtre : Guide féministe de la famille recomposée », Fiona Schmidt explique que la plupart des belles-mères sont pleines de bonne volonté, mais qu’elles ne savent pas quoi en faire, faute de deviner ce que leur conjoint et les enfants attendent d’elles. Le cadre doit être clair pour limiter les situations conflictuelles par la suite.
Définir des règles ensemble et doser sa présence
A côté de cela, il est fondamental de créer ensemble les nouvelles règles du foyer, tout en veillant à maintenir des repères dans la vie de l’enfant. Cela implique de ne pas trop bousculer ses habitudes éducatives, peut-être donc de faire des compromis. Définissez toutefois vos limites et expliquez aux enfants que celles-ci peuvent être différentes de celles du parent biologique, mais que les deux sont importantes et doivent être respectées. Assurez-vous que votre partenaire vous soutienne à ce sujet.
En tant que beau-parent, vous devez trouver le bon équilibre en termes de présence. Cela implique d’être là pour votre ou vos beaux-enfants, mais également de savoir être absent. L’idée est de leur témoigner votre affection, d’intervenir dans leur éducation ou de donner votre avis, mais sans être intrusif, incommodant et surtout, sans imposer quoi que ce soit.
Prendre son temps
Une chose est sûre : on ne devient pas belle-mère ou beau-père du jour au lendemain. Prenez le temps de faire connaissance avec les enfants, d’apprendre à vous découvrir mutuellement et d’apprécier les moments passés ensemble. Tout ceci doit se faire en douceur, sans pression. Il convient de garder en tête qu’une famille recomposée résulte d’une ou de plusieurs familles décomposées, avec parfois des blessures ou des sentiments complexes à appréhender. La règle d’or est donc de ne précipiter les choses. Chacun doit faire preuve d’empathie, de respect et de discernement pour que tout se déroule au mieux. Tout dépend aussi de l’âge des enfants. L’adolescence, associée à l’opposition, à l’affirmation de soi et au besoin d’indépendance, est une période plus compliquée. Enfin, sachez que vous n’êtes pas seul dans ce nouveau rôle. Vous pouvez tout à fait échanger avec d’autres belles-mères ou beaux-pères afin de partager vos expériences.
(Crédit photo : iStock / Philippe Turpin)