Rentrée 2022 : la propreté des enfants en maternelle, que dit la loi ?

En 2019, près de 753 000 naissances ont été comptabilisées en France. Tout autant d’enfants désormais âgés de 2 à 3 ans, prêts à franchir les portes de la maternelle pour la première fois. Parmi les idées reçues de la rentrée, celle entourant la propreté de l’enfant. Quelles sont donc les idées reçues à ce sujet ? Que prévoit la loi française pour l’entrée en maternelle d’un enfant qui n’est pas encore propre ? Tour d’horizon.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

En 2019, près de 753 000 naissances ont été comptabilisées en France. Tout autant d’enfants désormais âgés de 2 à 3 ans, prêts à franchir les portes de la maternelle pour la première fois. Parmi les idées reçues de la rentrée, celle entourant la propreté de l’enfant. Quelles sont donc les idées reçues à ce sujet ? Que prévoit la loi française pour l’entrée en maternelle d’un enfant qui n’est pas encore propre ? Tour d’horizon.

Idée reçue n°1 : mon enfant doit être propre pour être admis en maternelle

C’est la principale idée reçue des familles, parfois alimentée par le discours des écoles maternelles : vous pensez que l’acquisition de la propreté est obligatoire pour inscrire votre enfant à l’école.

C’est faux. Aucun texte de loi n’indique que votre enfant doit être propre pour aller à l’école. Bien au contraire, dans le Journal Officiel du 22 juillet 2021, le Ministère de l’Education indique même que :  » Son acquisition (ndlr : la propreté) ne peut en aucun cas être une condition qui empêche l’inscription et la fréquentation de l’enfant à l’école. ».

Ainsi, aucun directeur d’école ne peut refuser l’entrée de votre enfant à l’école sous prétexte qu’il n’est pas propre. En revanche, il faut avoir conscience du travail que cela leur demande de prendre en charge le change des enfants qui en ont besoin, car les ressources humaines manquent souvent et les enseignants et leurs ATSEM ont beaucoup d’enfants à gérer. Il est d’avantage question de confort que d’une obligation.

Idée reçue n°2 : l’apprentissage de la propreté doit être menée par les familles uniquement

Le Ministère de l’Education poursuit donc en affirmant que  » L’éducation à la « propreté » se fait conjointement à l’école et dans la famille. » Le cadre enseignant est là pour accompagner l’enfant dans l’apprentissage de la propreté lorsque l’enfant est sous leur responsabilité. Le personnel doit alors tout mettre en place pour créer un cocon sécurisant pour l’enfant, qui ne doit pas se sentir exclu, en retard de développement, avoir l’impression d’être un poids dont il faut s’occuper au quotidien.
Le corps enseignant accompagne l’enfant avec bienveillance dans l’acquisition de la propreté en lui expliquant comment faire. Aussi, cette acquisition peut être extrêmement rapide une fois à l’école grâce au mimétisme. Votre petit voudra faire comme ses camarades et comprendra plus vite les choses s’il les voit faire quotidiennement.

Idée reçue n°3 : le port de la couche a un impact négatif

L’école est un lieu d’accueil pour les enfants. L’entrée en maternelle est une étape importante pour la famille : les parents deviennent parents d’élève, l’enfant devient écolier. Aussi, la maternelle est là pour donner envie aux tout-petits d’apprendre de nouvelles choses, d’évoluer au sein d’un environnement propice à la découverte de nouvelles notions. Le cadre enseignant des maternelles doit mettre en confiance les enfants en leur montrant qu’ils sont capables d’apprendre plein de choses, qu’ils peuvent passer du stade de l’incapacité à la capacité grâce à du temps, de la pratique, de l’entraide. Et c’est exactement le même principe pour l’apprentissage de la propreté. Votre enfant, comme tout individu, finira par acquérir cette notion. En l’accompagnant, l’école lui confère l’idée qu’il est estimé, pour lui donner confiance en lui. Et tant pis si des petits accidents arrivent, s’il met encore des couches quand ses copains n’en ont plus. Chacun avance à son rythme. C’est aussi un excellent moyen de développer une bonne relation entre les familles et l’école sur fond de bienveillance, d’acceptation, d’ouverture d’esprit et de solidarité. Parents, enseignants et ATSEM avancent dans une même direction.

Idée reçue n°4 : les ATSEM ne changent pas les enfants

Les ATSEM sont des professionnels de la petite enfance présents pour épauler les enseignants dans l’organisation et le quotidien de la classe. Ainsi, le décret n° 2018-152 du 1er mars 2018 indique :

« Art. 2.-Les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles sont chargés de l’assistance au personnel enseignant pour l’accueil et l’hygiène des enfants des classes maternelles ou enfantines ainsi que de la préparation et la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants. »

Le Ministère de l’Education renforce même cette idée en 2021 : « L’ATSEM et l’enseignant sont appelés à effectuer les gestes d’hygiène nécessaires pour conduire l’enfant à franchir cette étape, dans le respect de sa maturation et de son intimité. »

Ainsi, rassurez-vous, le personnel enseignant changera votre enfant. En revanche, préférez les couches culottes (à enfiler), plutôt que les couches traditionnelles. Il s’agira d’un gain de temps pour tout le monde.

Idée reçue n°5 : mon enfant ne pourra pas faire la sieste avec les autres sous prétexte qu’il n’est pas propre

L’apprentissage de la propreté se fait généralement en deux temps :

  • D’abord les enfants apprendront à se rendre aux toilettes le jour ;
  • Puis ils apprendront à s’y rendre la nuit ou lors de la sieste.

La première phase est en générale la première maîtrisée et la seconde prend un peu plus de temps. Il est donc régulier que des enfants soient propres tout au long de la journée en maternelle. En revanche, il arrive que des accidents surviennent lors de la sieste !

Ainsi, rassurez-vous là encore, la sieste ou temps de repos est obligatoire pour les enfants de 2 à 3 ans. Le personnel enseignant est donc tout à fait apte à changer les enfants qui en ont besoin s’ils ne parviennent pas à se rendre aux toilettes à temps. Encore une fois, il s’agira d’un accompagnement de chaque instant. Vous permettez à chaque enfant d’évoluer à son rythme, selon sa personnalité, le tout dans la bienveillance et la compréhension.

L’acquisition de la propreté des enfants en maternelle est un incontournable de l’éducation des tout-petits. Alors que beaucoup pensent qu’il s’agit d’une obligation pour entrer en maternelle, la loi française tend à rassurer les familles. Vous pouvez mettre en place l’apprentissage de la propreté quelques mois avant la rentrée scolaire. Cela pour rassurer l’enfant, l’amener doucement vers l’acquisition de cette nouveauté. Son entrée à l’école aura même sûrement l’avantage d’accélérer le processus.

(Crédit photo : iStock)

Article publié par
Équipe rédactionnelle Carnet du Jour

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