Rentrée scolaire : comment gérer l’angoisse de la séparation chez l’enfant ?

La rentrée scolaire approche à grands pas. Si ce n’est plus qu’une formalité pour bien des enfants, contents de reprendre le chemin de l’école et heureux de retrouver leurs copains, pour d’autres, cette rentrée est plus angoissante. Les plus jeunes enfants, surtout lorsqu’ils expérimentent leur(s) première(s) rentrée(s) des classes, peuvent être envahis d’une angoisse plus ou moins importante à l’idée d’être séparés de leurs parents. Qu’est-ce que l’angoisse de la séparation chez l’enfant ? Comment accompagner au mieux votre progéniture à gérer ses émotions ? Comment le rassurer ? Explications.

La rédaction du Parisien n’a pas participé à la réalisation de cet article.

La rentrée scolaire approche à grands pas. Si ce n’est plus qu’une formalité pour bien des enfants, contents de reprendre le chemin de l’école et heureux de retrouver leurs copains, pour d’autres, cette rentrée est plus angoissante. Les plus jeunes enfants, surtout lorsqu’ils expérimentent leur(s) première(s) rentrée(s) des classes, peuvent être envahis d’une angoisse plus ou moins importante à l’idée d’être séparés de leurs parents. Qu’est-ce que l’angoisse de la séparation chez l’enfant ? Comment accompagner au mieux votre progéniture à gérer ses émotions ? Comment le rassurer ? Explications.

Qu’est-ce que l’angoisse de la séparation chez l’enfant ?

L’angoisse ou anxiété de séparation de l’enfant se manifeste par la peur ressentie par un enfant à l’idée d’être séparé de ses parents. Pleurs, cris, sanglots, votre enfant ne veut pas quitter vos bras, ce qui déchire votre cœur de parent de le voir en détresse.

Les psychologues affirment que cette anxiété se développe généralement avec le parent dont l’enfant est le plus proche mais il peut aussi arriver que cela se manifeste avec les deux parents, un grand-parent, un frère, une sœur ou toute personne importante aux yeux de votre petit.

L’enfant, au cours de son développement, réalise qu’il ne peut pas passer l’intégralité de son temps avec ses parents. Alors, les phases de séparation l’inquiètent, l’angoissent. D’ailleurs, les premiers signes de cette angoisse apparaissent généralement aux alentours des huit mois.

Imaginez un peu : votre bébé, avec lequel vous avez passé de longs mois, voire quelques années si vous n’avez pas fait appel à une nounou ou s’il n’a pas été en crèche, doit, du jour au lendemain, passer une journée entière à l’école. Lui qui est habitué à votre présence constante ne comprend pas ce qu’il se passe. Ce changement d’environnement demeure angoissant pour lui, car il s’agit tout simplement de l’inconnu ! Il découvre ce nouvel aspect de la vie et a besoin d’être rassuré.

Cette anxiété n’est que l’expression d’une peur : « Je pense que papa et maman ne vont pas revenir me chercher ». Au fil du temps, l’enfant comprend et se rassure : « Papa et maman finissent toujours par revenir et m’aiment toujours autant ».

L’angoisse de séparation disparait assez rapidement, le temps que l’enfant s’adapte à son nouveau rythme, son nouvel environnement. Et surtout, le temps qu’il soit convaincu que vous reviendrez le chercher à l’école chaque soir. Cette émotion est partagée par 4 % des enfants de plus de 3 ans en France !

Quelles sont les causes de l’angoisse de séparation ?

On l’a vu, l’angoisse de séparation est une étape assez fréquente chez les enfants, qu’ils entrent en crèche, à la maternelle, à l’école primaire ou au collège.

Quand il s’agit de sa première fois en crèche ou en maternelle, votre enfant est simplement en plein apprentissage. Son anxiété va s’apaiser avec le temps lorsqu’il se sentira rassuré et comprendra les choses.

L’angoisse peut survenir pour d’autres raisons. Par exemple, les parents anxieux peuvent, malgré eux, transmettre leur anxiété à leurs enfants. L’entrée à l’école est aussi un cap à passer en tant que parent ! Une nouvelle étape, voir son bébé devenir peu à peu un petit garçon ou une petite fille, grandir, voler de ses propres ailes. Alors, les parents stressent, espèrent que tout se passera bien, ont envie de faire les choses bien, et les enfants le ressentent ! Ce sont de véritables éponges. Une fois encore, ce sentiment peut disparaître lorsque parents et enfants s’adaptent et se rassurent mutuellement.

D’autres facteurs peuvent expliquer l’angoisse de la séparation, à différents âges : une hospitalisation longue, des soucis familiaux, des maladies graves, des décès, un déménagement, un changement d’établissement scolaire, une séparation des parents, etc. Votre enfant est peut-être stressé et trouve son réconfort près des piliers de sa vie : ses parents.

Enfin, votre petit peut aussi tout simplement être émotif et un peu plus sensible ! Il a besoin d’être enveloppé de réconfort, d’amour, car il vit les choses intensément.

Comment aider votre enfant à affronter la séparation ?

Voici quelques conseils pour accompagner votre enfant à mieux accepter cette séparation.

1- Habituez votre enfant à passer du temps sans vous, avec d’autres personnes.

Dès son plus jeune âge, habituer votre enfant à être gardé par des membres de la famille, des personnes de confiance, ou des amis, est recommandé. D’abord dans son environnement, comme votre maison, puis peu à peu chez papy et mamie, chez tata, et de plus en plus longtemps. De cette manière, vous l’habituez graduellement et le passage à l’école sera donc moins brutal.

2- Expliquer à votre enfant ce qu’il va se passer.

Mettez des mots sur la situation. Expliquez à votre enfant dans quel endroit il va se rendre, pour quoi, avec qui. Répétez les différentes étapes d’une journée d’école, du lever au coucher. Vous pouvez même conceptualiser cela via un tableau avec des images, pour qu’il visualise mieux. Visitez l’école, faites le trajet ensemble, rencontrez le maître ou la maîtresse, rappelez-lui les superbes activités qu’il va pouvoir réaliser, les copains qu’il va se faire. Préparer votre enfant quelques semaines avant sa rentrée est donc important pour le rassurer, comme vous parent ! L’inconnu vous fait sans doute peur, vous préférez qu’on vous explique les choses avant d’être jetés dans le grand bain. Vos enfants fonctionnent de la même manière.

3- Instaurer une routine

Veillez à créer des rituels avec votre enfant, les premières semaines d’école afin qu’il trouve des repères rassurants et prévisibles à la maison. Réveillez-le à la même heure, mangez aux mêmes horaires, octroyez-vous un temps calme récurrent, des balades, l’heure du bain, etc. Ces repères sont importants car ils vont le rassurer peu à peu sur chaque étape de sa journée.

4 – Préférer une séparation brève

Laisser votre enfant en pleurs est difficile. Vous avez le sentiment d’être impuissant, partagé entre l’envie de lui faire un gros câlin de réconfort, et de le laisser se calmer seul, pris en charge par l’enseignant.

Pour limiter l’angoisse, il est recommandé d’avoir des aurevoirs brefs, assez neutres. Un bisou, un câlin, et hop, c’est parti pour la journée ! Précisez-lui toujours que vous viendrez le chercher le soir, à quelle heure. Pour le rassurer, choisissez ce moment pour lui donner son doudou, sa tétine. Certains parents donnent un objet rassurant à leurs enfants, comme une photo, qu’ils peuvent observer chaque fois que papa et maman lui manquent, ou un petit cœur dessiné sur la main. Tout ce qui est prévisible devient rassurant pour l’enfant ! Ce rituel bref est donc essentiel. Gardez le sourire, soyez optimiste, cela va rayonner sur votre enfant.

5- Tenir ses engagements

Les semaines d’adaptation à son nouvel environnement sont les plus compliquées. Alors, il est absolument indispensable de tout faire pour ne surtout pas arriver en retard pour venir chercher vos enfants.

Si votre enfant ne sait pas encore lire l’heure, vous pouvez leur donner l’image d’une pendule, qu’il pourra comparer avec celle présente dans sa salle de classe, ou sa petite montre, indiquant l’heure à laquelle vous viendrez.

6- Anticiper les périodes difficiles

Au bout de quelques semaines, votre enfant s’apaisera naturellement grâce à votre posture confiante et rassurante et les rituels mis en place.

Soyez également patient, car l’angoisse peut survenir le dimanche soir, le lundi matin, où lors des retours de vacances. Dans ces moments, mettez l’accent sur les rituels, attendez-vous à quelques larmes, quelques angoisses, qui passeront rapidement quand votre enfant comprendra que vous reviendrez, comme toujours !

Si l’angoisse de séparation perdure au delà d’un bon mois, s’amplifie (refus de s’alimenter, aucune interaction, pleurs toute la journée, trouble du sommeil), il est recommandé de faire appel à un professionnel de santé pour aider votre enfant à maîtriser ce trouble anxieux de séparation.

Faire preuve de patience et de compréhension est essentiel ! Votre enfant s’adapte tout simplement aux changements de sa vie. Vous êtes passés par là, vous-aussi !

(Crédit photo : iStock – damircudic)

Article publié par
Alcyone Guillevic

Nous vous recommandons également

Catégories

Personnes DYS : quels aménagements pour la scolarité ? 

La prochaine édition de la journée nationale...
Publié le
Catégories

Quelle est la meilleure destination pour une lune de miel avec un budget limité sans renoncer au luxe ?

Choisir la destination parfaite pour une lune de...
Publié le
Catégories

Jeu en famille : les 11 variantes du jeu Spider Solitaire à découvrir

Devenu populaire depuis son inclusion dans les...
Publié le
Catégories

Australie : quels sont les avantages du visa touristique ?

Chaque année, le nombre de visiteurs ne cesse de...
Publié le
logo Le Parisien